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Cette série a été réalisée dans le cadre d’une résidence d’architectes, pendant une semaine, initiés par l’association PEROU dans le bidonville « La Folie » à Grigny (91) en juin 2014.

L’objectif de cette mission était d’étudier les modes de production des habitats informels, en diagnostiquer les pathologies.

Les premières photographies constituèrent un inventaire méthodique des typologies. Les maisons ont été prises une à une, frontalement, avec la même valeur de plan. (3 de ces photos sont présentées ici). Ce travail d’analyse, outre son utilité documentaire a levé les méfiances de l’immiscions dans l’intimité des habitants. Mon rôle s’apparentait plus à celui d’un géomètre que d’un photographe. Après plusieurs jours, j’ai demandé à pouvoir photographier l’intérieur de ces constructions précaires avec le consentement des propriétaires (3 de ces photos présentées ici). Petit à petits, les enfants sont venus jouer à se faire photographier, puis les différents protagonistes ont fini par s’habituer à ma présence. Des liens se sont tissés, nous étions invités à partager un repas, écouter de la musique, aider aux devoirs ou remplir des papiers administratifs. Au grès de la semaine, j’ai pu prendre de nombreux clichés de leurs activités de tous les jours (6 de ces photos présentées ici). Cette série raconte la vie presque ordinaire d’un bidonville, quelques semaines avant son évacuation. Elle montre ces rares moments d’insouciance, de tendresse, de joie, sans misérabilisme ni commisération. Elle parle d’habitat, d’architecture, d’usage et d’humain.

Ces images rares donnent à voir des populations cachées et méfiantes. Il existe de nombreux clichés de bidonvilles, mais ils relatent souvent des périodes de crises, d’évacuation, accompagnée de détresse et de misère.

This serie was realized as part of a architects residency, for a week, initiated by the association PEROU in the slum "La Folie" in Grigny (91) in June 2014.
The objective of this mission was to study the production methods of informal settlements, to diagnose pathologies.
The first photographs constituted a systematic inventory of typologies. The houses were taken one by one, frontally, with the same plan value. (3 of these photos are presented here). This work of analysis, besides its documentary utility, has raised the distrust of immiscions in the intimacy of the inhabitants. My role was more like a surveyor than a photographer. After several days, I asked to photograph the interior of these precarious constructions with the consent of the owners (3 of these photos presented here). Little by little, the children came to play and to be photographed, then the inhabitants finally got used to my presence. Links were forged, we were invited to share meals, listen to music, help with homework or fill in administrative papers. During the week, I was able to take many pictures of their everyday activities (6 of these photos presented here). This serie tells the almost ordinary life of a slum, a few weeks before its evacuation. It shows these rare moments of carelessness, tenderness, joy, without misery or commiseration. It talks of habitat, architecture, use and human.
These rare images reveal hidden and suspicious populations. There are many photos of slums, but they often record periods of crisis, evacuation, accompanied by distress and misery.

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